La testostérone est généralement associée à l’image du mâle cochant toutes les cases de la virilité. Présente en plus petite quantité, la testostérone chez la femme n'en est pas moins utile et même vitale puisqu'elle participe au bien-être général du corps.
Zoom sur cette hormone qui est bien plus que l’hormone du désir.
La testostérone au féminin
Si la testostérone au féminin vous fait penser aux bodybuildeuses, sachez qu'il faut différencier la testostérone endogène de la testostérone exogène. La testostérone endogène est produite par notre propre corps et régulée par le système endocrinien : c'est celle-là dont nous allons parler. La testostérone exogène consiste en un apport extérieur en testostérone, par exemple par injection, qui peut alors perturber le système endocrinien.
Appartenant au groupe des androgènes, la testostérone endogène a pour fonction principale la différenciation des caractères sexuels primaires (organes sexuels) et secondaires (morphologie, pilosité, peau, tissu adipeux, développement des seins chez la femme, pomme d'Adam plus marquée chez l'homme...).
La testostérone chez la femme est produite pour moitié par les ovaires et les glandes surrénales. L’autre moitié est fabriquée directement dans les tissus et provient de la conversion d'une autre hormone androgène, l’androsténedione.
Rôle de la testostérone chez la femme
Libido & oestrogène
On l'appelle l'« hormone du désir » et certaines études semblent indiquer qu’un taux bas de testostérone chez la femme entraîne une baisse de la libido. Le lien entre testostérone et libido fait encore l’objet de nombreux débats dans la communauté scientifique.
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Chez les femmes, la testostérone est également le précurseur de la synthèse de l’estradiol, la principale hormone sexuelle féminine. L’estradiol agit par exemple sur la croissance de l’utérus, le développement des seins et de l’endomètre.
Des études effectuées dans les années 1940 et 1950 ont montré qu'une augmentation de la
testostérone pouvait réduire la ménorragie (la perte excessive de sang pendant
les règles), diminuer les douleurs menstruelles ou encore bloquer le développement de fibromes.
Hématopoïèse
La testostérone intervient dans la fabrication et le remplacement continu des cellules sanguines (hématopoïèse). Elle stimule ainsi la production de globules rouges qui apportent l’oxygène à l’ensemble du corps. Elle améliore la santé des vaisseaux sanguins en fluidifiant davantage le sang, réduisant ainsi le risque de varices et de caillots sanguins. Une femme avec un faible taux de testostérone aurait environ deux fois plus de risques de développer de l’athérosclérose (maladie de l'artère) comparées aux femmes qui ont un taux de testostérone élevé.
Développement musculaire et osseux
La testostérone contribue à développer et maintenir le tissu musculaire. Lorsque le taux de testostérone baisse, les muscles perdent de leur volume entrainant une perte de fermeté. Un faible niveau de testostérone peut aussi entraîner une réduction du muscle cardiaque et augmenter le risque d’infarctus.
La testostérone chez la femme joue également un rôle dans le renforcement des os. Manquer de testostérone augmente ainsi le risque d’ostéoporose. Il a aussi été constaté que les femmes atteintes de rhumatismes auraient des taux de testostérone environ 40 % plus bas que la moyenne.
Dynamisme et confiance en soi
Boost de confiance, meilleure résistance au stress, combativité, assurance et détermination : voici quelques-uns des effets de la testostérone. Des taux faibles de testostérone seraient en revanche associés à des doutes, de l’angoisse, voire de la peur et entraîneraient aussi fatigue et baisse d’énergie.
La testostérone entraînerait aussi un regain de concentration et de mémoire.
Perte de poids
La testostérone fait partie des hormones qui favorisent la perte de poids et stimulent le métabolisme tout entier. Une étude réalisée en 1994 affirme que "chez la femme obèse, comme chez l’homme, la graisse intraabdominale est corrélée négativement avec le taux de testostérone dans le sérum" (le sérum étant le sang, sans les protéines et cellules de la coagulation). (1) Nous pouvons aussi citer une autre étude qui suggère qu’un traitement à base de testostérone pourrait protéger les femmes de l’obésité après la ménopause car un bas taux de testostérone est souvent corrélé à l’obésité et l’ostéoporose. (2) Et enfin une dernière concernant cette fois les hommes : "“Un faible taux de testostérone est associé à une augmentation de la masse grasse (en particulier l'adiposité centrale (=graisse abdominale)) et à une réduction de la masse maigre chez les hommes”. (3)
Ainsi, un manque de testostérone entraine le stockage de la masse grasse au niveau abdominal, un risque accru de cellulite indélogeable (la fameuse "culotte de cheval"), la perte de masse musculaire et une augmentation du taux de cholestérol.
Augmenter sa testostérone naturellement peut donc être bénéfique pour perdre du poids d’autant que la testostérone aurait une influence sur les graisses brunes, des graisses capables de brûler les graisses blanches. On sait par exemple que la testostérone stimule l’envie de faire de l’exercice, et l’exercice stimule la production d’irisine, qui elle-même va conduire au brunissement des cellules de graisses brunes.
Pas de panique Mesdames : un surplus de testostérone ne va pas vous transformer en homme. Contrairement à un apport externe de testostérone (testostérone exogène) qui pourrait entraîner une légère augmentation de la pilosité au bout de plusieurs mois, une augmentation naturelle de testostérone (testostérone endogène) ne peut avoir d'effets secondaires. Il n'y a donc aucune crainte à avoir.
Loin d’être l’apanage des hommes, la testostérone remplit de nombreuses fonctions importantes pour la santé tant chez l’homme que chez la femme. Et, cerise, sur le gâteau, elle peut nous aider à affiner notre silhouette.
Comment booster la testostérone chez la femme ?
Voici nos 5 tips pour booster votre testostérone :
1/ Adopter une alimentation saine, non transformée, avec des omega-3
2/ Faire de l'exercice et notamment du HIIT et de la musculation au poids
3/ Apprendre à mieux gérer son stress
4/ Prendre soin de son sommeil
5/ Faire la part belle au Zinc, vitamine D, omega-3, vitamine B et protéines.
(1) Armellini, F., et al., 1994. Interrelationships between intraabdominal fat and total serum testosterone levels in obese women.
(2) Rohre, D., 2002. The impact of testosterone imbalance on depression and women's health.
(3) Kelly, D., 2015. Testosterone and obesity.