Graisse viscérale, graisse sous cutanée, graisse brune… On peut vite se perdre dans les méandres du langage adipeux. Pas de panique ! On vous aide à vous y retrouver et on vous explique pourquoi la graisse corporelle peut aussi bien être vitale que dangereuse.
La graisse corporelle est essentielle… avec modération
Notre tissu adipeux (ou graisse corporelle) est composé d’adipocytes (petites cellules graisseuses). Leur rôle est de stocker la graisse sous forme de triglycérides et de fournir de l’énergie à notre corps.
Les triglycérides sont composés de 3 acides gras et d'une molécule de glycérol. Leur isolement dans les tissus adipeux sont un moyen pour le corps d'assurer l'homéostasie notamment du glucose. On peut donc dire que la graisse corporelle est un mécanisme de protection.
Derrière le terme de « graisse corporelle » se cache deux familles de graisses : d’un côté la graisse essentielle, de l’autre la graisse non essentielle ou excédentaire.
La première, la graisse essentielle, aide le corps à bien fonctionner. C’est elle qui permet de maintenir la température interne du corps, de protéger les différents organes et de fournir de l’énergie en cas de besoin (maladie par exemple).
La seconde, la graisse non essentielle, est stockée selon le mécanisme de protection précité pour réserve et s’accumule ainsi dans l’organisme. Elle possède aussi un rôle de mise en quarantaine de polluants. Problème : stockée en excès, elle peut occasionner des problèmes de santé.
Que se passe-t’il quand nous prenons du poids ? Les adipocytes, contenant chacun une réserve de graisse, augmentent alors en volume. Bon à savoir : à ce stade, la mise en place d’une bonne hygiène de vie et de bonnes habitudes alimentaires peut réduire le volume de nos adipocytes, entraînant alors une perte de poids (de masse grasse donc).
Le problème survient lorsque les adipocytes ne se contentent plus d’augmenter en volume mais se mettent à se multiplier. Le risque de prise de poids devient alors de plus en plus incontrôlable.
Les 5 types de graisse
Dans la famille des graisses corporelles, je demande…
- la graisse blanche : principalement localisée sous la peau et autour des organes, elle forme un réservoir de calories. Mais quand il y en a trop, cela peut augmenter le risque de diabète et de maladies cardio-vasculaires.
- la graisse brune : c’est la graisse qu’on veut booster ! Capable de brûler des calories pour nous garder au chaud quand il fait froid, elle peut aussi être activée par d’autres moyens (c’est toute la philosophie de notre approche !) pour diminuer notre stock de graisses blanches en excès.
- la graisse beige : elle possède le même effet « brûle-graisse » que la graisse brune mais uniquement dans certaines conditions (froid, exercice, alimentation spécifique…). La graisse beige est en réalité de la graisse blanche qui adopte le fonctionnement de la graisse brune. On comprend alors que la graisse n’est pas seulement une masse inerte mais un organe à part entière qu’il faut apprendre à stimuler… tout comme l’exercice physique stimule les muscles.
- la graisse sous-cutanée : présente sous la peau, elle protège à petite dose les organes de certaines maladies et constitue une réserve d'énergie.
- la graisse viscérale : on parle ici de graisse profonde, celle qui enveloppe nos organes. En excès, elle présente des risques pour la santé. Elle peut notamment augmenter la résistance à l’insuline et ainsi occasionner du diabète de type 2, provoquer des maladies cardiovasculaires, des maladies du foie (stéatose hépatique non alcoolique - NAFLD) ou encore augmenter le risque de cancer.
Comment calculer son taux de graisse corporelle ?
Poignées d’amour, brioche, culotte de cheval, peau d’orange… Hommes ou femmes, nous pouvons tou(te)s être concerné(e)s par l’excès de graisse corporelle non essentielle. Même celles et ceux qui a priori n’ont pas de problèmes de poids. Car le poids indiqué sur la balance n’est pas forcément signe de bonne santé même s’il semble être dans la norme (il est d’ailleurs intéressant de questionner cette notion de norme dans la mesure où nous avons tous un profil physiologue personnel et spécifique).
Plus les kilos s’accumulent, plus le taux de graisse viscérale s’élève et plus les risques pour la santé augmentent : problèmes cardiaques, diabète de type 2, hypertension artérielle, AVC, cancers…
Il est donc important de se pencher sur son taux de graisse corporelle.
Selon le sexe ou l’âge, le pourcentage de graisse corporelle « normale » ne sera pas le même. Le taux de graisse corporelle pour une femme sera de 6 à 11% plus élevé que le taux de graisse corporelle pour un homme. Pourquoi cette différence ? Pour parer à une éventuelle grossesse et être en mesure d’alimenter un bébé. La femme possède ainsi plus d’enzymes pour stocker la graisse que d’enzymes destinés à la brûler.
Plusieurs méthodes existent pour mesurer le taux de graisse corporelle. Vous pensez peut-être à l’Indice de Masse Corporelle (IMC) ? Utilisé seul, il montre ses limites puisqu’il ne permet pas de juger de la distribution entre la masse grasse et la masse maigre (muscles) et de la répartition des tissus adipeux. Pour ce dernier critère, il vaut mieux privilégier l’Indice de Masse Grasse (IMG) ou les balances à impédancemètre qui permettent de connaitre le taux de masse grasse. Un objet utile si vous vous lancez dans un régime pour vous assurer que vous perdez bien de la graisse et non du muscle ou de l’eau.
En effet, ces balances innovantes envoient un léger courant électrique (l’intensité est si faible qu’elle ne peut être ressentie). Celui-ci permet d’évaluer la quantité de masse grasse dans le corps et de traduire cette donnée sous forme de pourcentage par rapport à votre poids. En moyenne, chez les hommes, la masse grasse représente 10 à 25% de la masse corporelle, chez les femmes 20 à 35%. D’autres données peuvent être fournies par l’impédancemètre comme le pourcentage de rétention d’eau, la masse osseuse, la masse musculaire ou le pourcentage de graisse sur les viscères.Vous souhaitez diminuer votre pourcentage de masse grasse ? Les graisses brunes peuvent vous y aider : découvrez comment.